« … .Enfin, je ne comprends pas. » — « Moi, non plus ! » disait Bouvard.
Et ils recoururent à un ouvrage moins difficile, celui de Girardin — où ils acquirent la certitude que dix litres d’air pèsent cent grammes, qu’il n’entre pas de plomb dans les crayons, que le diamant n’est que du carbone.
Ce qui les ébahit par-dessus tout, c’est que la terre comme élément n’existe pas.
Ils saisirent la manœuvre du chalumeau, l’or, l’argent, la lessive du linge, l’étamage des casseroles ; puis sans le moindre scrupule, Bouvard et Pécuchet se lancèrent dans la chimie organique. »
– Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet, Gallimard, Bussière, 1950, pages 116-117.