Alors que nous commémorerons bientôt le centenaire de la première guerre mondiale de 14-18, revenons un instant sur la place de la science dans ces événements.
Bien évidemment, aujourd’hui « radioactivité + guerre » fait principalement penser à des désastres comme Hiroshima ou Nagasaki ; matérialisation indélébile de l’utilisation de la science à des fins discutables. Malheureusement, cet élément occulte un grand nombre d’utilisations bénéfiques ; et ce notamment concernant la radioactivité.
Car avant d’être à l’origine de Little Boy et de Fat man (noms de codes des deux bombes A larguées sur les villes japonaises), la radioactivité a sauvé de nombreuses vies, trente ans plus tôt, au cours de la 1ère guerre mondiale.
A cette époque, les armes sont améliorées mais les connaissances médicales restent minces. Dès le début de la guerre, Marie Curie s’implique en mettant en place la radiographie, jusqu’alors inconnue par les médecins militaires. Elle parvint à obtenir le matériel radiologique et des voitures créant ainsi des ambulances radiologiques, appelées « petites curies », prêtes dès octobre 1914. Elle forma les médecins et infirmières et se déplaça tout au long de la guerre avec sa fille Irène, alors âgée de 17ans. Cette avancée technique a permis aux médecins de localiser beaucoup plus rapidement les éclats d’obus et fractures, sauvant ainsi de nombreux blessés et limitant leurs douleurs.
Enfin, aujourd’hui encore nous utilisons cette avancée scientifique dans le diagnostic médical.