« C’est toujours en effet par une belle couleur que l’alchimiste désigne la substance heureuse, celle qui comble les vœux du travailleur, celle qui met un terme à ses efforts. Le phénomène alchimique ne se donne pas seulement comme la production d’une substance qui fait son apparition, c’est une merveille qui se présente avec tout son apparat. Paracelse calcine le mercure « jusqu’à ce qu’il se manifeste avec sa belle couleur rouge », ou, comme disent d’autres adeptes, avec sa belle tunique rouge. La couleur qui ne serait pas belle serait le signe d’une manipulation inachevée. »
– Gaston Bachelard, La terre et les rêveries du repos, José Corti, 1948 (2004).