Tournage d’un clip sur l’arsenic

Qui se cache derrière le numéro 33? Un atome pas très sympa et très toxique pour l’Homme, l’arsenic.

L’équipe d’Atome Hôtel a rencontré Corinne et Marina qui s’intéressent de près à cet atome. Corinne le déniche d’abord dans la nature. Ensuite, Marina et elle l’analysent sous toutes les coutures dans leur laboratoire! Mais dans quel but font-elles cela ?

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Photo : Léa Cavalin

Quand la chimie secoure nos océans

C’est un des plus gros casse-têtes scientifiques et écologiques qui soit : comment nettoyer les océans des pollutions huileuses, notamment dues aux marées noires. Car jusqu’aujourd’hui, l’homme a été incapable d’endiguer ce fléau. Une fois déversée dans l’eau, l’huile se répand finement sur des centaines de kilomètres, dévastant la faune et la flore sur son passage. (Lors de l’accident de Deep Water Horizon dans le Golf du Mexique en 2010, 780 000m3 s’étaient déversés)

Impuissant, nous ne pouvons, au mieux, que limiter l’expansion, par des techniques souvent encore plus polluantes (Répandre des dispersants ou enflammer la nappe d’huile).
Mais dernièrement, deux avancées scientifiques laissent entrevoir l’espoir de pouvoir enfin éviter ces désastres. L’une travaille sur les forces de tensions entre eau et huile alors que l’autre a développé un ‘absorbeur’ d’huile.

marée de Water Horizon

 

Solution n°1 : Saupoudrer du sable

marees noires cnrsLa première vient d’être publiée par des chercheurs du CNRS (centre national de la recherche scientifique) de l’institut Jean le Rond d’Alembert et du laboratoire Charles Coulomb (Université Montpellier 2),  en collaboration avec des chercheurs de Princeton, qui proposent « d’encapsuler » l’huile dans du sable. Le principe ? Saupoudrer du sable sur la chape d’huile. Les grains passeront à travers l’huile et se poseront à la limite huile-eau. Par capillarité, les grains de sables vont s’assembler, formant des radeaux renfermant l’huile. Quand ceux-ci atteignent une certaine taille et donc un certain poids, ils se déstabilisent. En coulant, lestés par le sable, ils forment des gouttes d’huile. Une fois au fond de l’océan, ces agrégats pourraient être récupérés ou laissés sur place où les bactéries permettraient une biodégradation de l’huile.

Voici une vidéo de la chercheuse à l’origine de la découverte.

http://www.youtube.com/watch?v=xiwpTRXxP6E

Solution n°2 : Passer l’éponge

La seconde étude n’utilise pas du tout le même principe mais semble encore plus prometteuse !

Les chercheurs ont mis au point un aérogel – une mousse poreuse avec un réseau de cavités de tailles nanométriques – à base de nanofibrilles de cellulose. Cette découverte, comme la précédente, présente l’avantage énorme de ne pas nécessiter de solvant pour sa réalisation. Cette mousse peut absorber jusqu’à 100 fois son poids en polluants – comme le gazole – tout en étant hydrophobe, c’est à dire sans toucher à l’eau. Il ‘suffit’ ensuite de la presser pour en extraire le produit.

Ce nouveau matériau pourrait donc à la fois nettoyer les marées noires mais aussi dépolluer les eaux contaminées.

Enfin, dernier point positif, il est réutilisable !!

Petite vidéo qui illustre bien cela. http://vimeo.com/83866048