« Les nuages se gonflaient chacun à sa façon
l’un était plein d’azote et l’autre de solon
un troisième intrépide avait choisi l’argon
de petits cumuli s’éclairaient au néon
de modestes Kryptons voyaient trente six chandelles
et le xénon n’avait que peu d’identité
le chlore coloré colérait l’hydrogène
tandis que le fluor en esprit virulent
attendait feux et flamme et de faire des spaths
et le mi-tout c’était le poumon oxygène
– Raymond Queneau, Petite cosmogonie portative, Gallimard, 1950.
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